Textes : 

 

Loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023 de finances pour 2024 : 

 

  1. ImpÎt sur le revenu et fiscalité des personnes

 

L’article 19 de la loi de finances renverse le principe de l’imposition sur le revenu pour les couples mariĂ©s ou soumis Ă  un PACS.

 

Jusqu’à prĂ©sent le principe Ă©tait que l’administration fiscale calcule le taux de prĂ©lĂšvement par foyer fiscal en laissant toutefois la possibilitĂ© aux conjoints d’opter pour un taux de prĂ©lĂšvement individualisĂ© pour prendre en compte leur Ă©cart de revenus.

 

Ce texte prĂ©voit qu’à partir du 1er septembre 2025, le prĂ©lĂšvement Ă  la source de l’impĂŽt sur le revenu des couples mariĂ©s ou pacsĂ©s est par principe individualisĂ©, les couples pouvant toutefois opter pour un taux unique pour l’ensemble des revenus du foyer.

 

Cette option pourra ĂȘtre exercĂ©e et dĂ©noncĂ©e Ă  tout moment selon les modalitĂ©s prĂ©vues par la loi.

 

L’article 38 de la loi de finances proroge jusqu’au 31 dĂ©cembre 2026 l’exonĂ©ration d’impĂŽt sur le revenu des produits de la location au profit des personnes qui louent ou sous-louent une ou plusieurs piĂšces de leur habitation principale, de mĂȘme que l’exonĂ©ration qui s’applique aux personnes qui mettent de façon habituelle Ă  la disposition du public une ou plusieurs piĂšces de leur habitation principale (chambres d’hĂŽtes).

  1. RĂ©ductions d’impĂŽts

 

L’article 14 de la loi de finances proroge le volet de la rĂ©duction d’impĂŽt “Malraux” qui prĂ©voit une rĂ©duction d’impĂŽts en faveur des dĂ©penses de restauration portant sur un immeuble situĂ© dans un quartier ancien dĂ©gradĂ© ou dans un quartier prĂ©sentant une concentration Ă©levĂ©e d’habitat ancien dĂ©gradĂ© et faisant l’objet d’une convention pluriannuelle dans le cadre du nouveau programme national de renouvellement urbain pour les dĂ©penses supportĂ©es jusqu’au 31 dĂ©cembre 2024.

 

L’article 72 de la loi de finances proroge et amĂ©nage la rĂ©duction d’impĂŽts sur le revenu en faveur de l’investissement locatif intermĂ©diaire – dispositif “Denormandie ancien”.

 

Ce dispositif permet une rĂ©duction d’impĂŽt sur le revenu aux propriĂ©taires qui s’engagent Ă  donner le logement en location nue pendant une durĂ©e minimale de 6 ou 9 ans, sur option du contribuable. Le contribuable doit avoir acquis un logement qui fait ou qui a fait l’objet de travaux d’amĂ©lioration ou qui a acquis un local affectĂ© Ă  un autre usage que l’habitation et qui fait ou qui a fait l’objet de travaux de transformation en logement.

 

Cette rĂ©duction, qui s’applique aux investissements rĂ©alisĂ©s du 1er janvier 2019 au 31 dĂ©cembre 2023 est prorogĂ©e, par la loi de finances 2024, au logement ou local acquis par le contribuable jusqu’au 31 dĂ©cembre 2026.

 

La loi de finances corrige Ă©galement une incohĂ©rence dans le dispositif en soustrayant Ă  la diminution des taux applicables, prĂ©vue dans le cadre de la mise en extinction progressive du dispositif “Pinel”, les investissements bĂ©nĂ©ficiant de la rĂ©duction d’impĂŽt “Denormandie” rĂ©alisĂ©s par les contribuables par l’intermĂ©diaire d’une sociĂ©tĂ© civile de placement immobilier (SCPI), tout comme les investissements rĂ©alisĂ©s directement sous condition que les sommes versĂ©es soient employĂ©es au financement des logements.

 

Ce nouvel amĂ©nagement s’applique aux investissements rĂ©alisĂ©s Ă  compter du 1er janvier 2023.

 

L’article 30 de la loi de finances prĂ©voit que la rĂ©duction d’impĂŽt est portĂ©e Ă  75% pour les dons et versements, y compris l’abandon exprĂšs de revenus ou de profit, effectuĂ©s entre le 15 septembre et le 31 dĂ©cembre 2025 au profit de la Fondation du patrimoine en vue d’assurer la conservation et la restauration du patrimoine immobilier religieux.

 

  1. CrĂ©dit d’impĂŽt

 

L’article 17 prolonge jusqu’au 31 dĂ©cembre 2026 le crĂ©dit d’impĂŽt relatif aux travaux prescrits dans le cadre des plans de prĂ©vention des risques technologiques.

 

L’article 35 rĂ©tablit le crĂ©dit-d’impĂŽt au titre des investissements en faveur de l’industrie verte. Le dispositif s’applique aux crĂ©dits d’impĂŽts calculĂ©s au titre de projets agréés jusqu’au 31 dĂ©cembre 2025.

 

L’article 50 renforce le crĂ©dit d’impĂŽt au titre des dĂ©penses engagĂ©es afin d’assurer le remplacement de l’exploitant.

 

L’article 68 proroge jusqu’au 31 dĂ©cembre 2024 le crĂ©dit d’impĂŽt “haute valeur environnementale”.

 

L’article 71 III, 2° proroge jusqu’en 2025 le crĂ©dit d’impĂŽt Ă  raison des dĂ©penses d’équipements de l’habitation principale en faveur de l’aide aux personnes dans la perspective de la mise en place de “maprimeadapt’ ”.

 

Il procĂšde Ă©galement Ă  une modification de ce crĂ©dit d’impĂŽt, le texte procĂ©dant Ă  une sĂ©rie d’ajustements visant Ă  recentrer les dispositifs financiers en faveur de l’adaptation des logements Ă  la perte d’autonomie liĂ©e Ă  l’ñge ou au handicap sur les mĂ©nages aux revenus les plus modestes.

 

  1. La fiscalité des entreprises

 

L’article 45 amĂ©nage les rĂšgles relatives aux locaux classĂ©s meublĂ©s de tourisme.

 

Pour rappel, le rĂ©gime des micros-entreprises prĂ©vu sous certaines conditions Ă  l’article 50-0 du CGI s’applique notamment au loueur en meublĂ© sous une condition de seuil de son chiffre d’affaires. Ce seuil varie selon le caractĂšre professionnel ou non de la location : 

  • Pour les locations de meublĂ©s de tourisme et de chambres d’hĂŽtes, le seuil de chiffre d’affaires Ă  ne pas excĂ©der est de 188 700 €.
    • L’abattement forfaitaire reprĂ©sentatif des charges est de 71%.
  • Pour les locations meublĂ©es autres que celles susmentionnĂ©es, le seuil de chiffre d’affaires Ă  ne pas excĂ©der est de 77 700 €.
    • L’abattement forfaitaire reprĂ©sentatif des charges est de 50%.

 

A l’AssemblĂ©e nationale, le gouvernement a dĂ©posĂ© un amendement qui a Ă©tĂ© adoptĂ© et qui prĂ©voyait un alignement des conditions d’application du rĂ©gime micro-BIC” applicables Ă  la location de locaux classĂ©s meublĂ©s de tourisme sur celui de la location de locaux meublĂ©s classiques. DĂšs lors, la location de locaux de meublĂ©s de tourisme devait relever du seuil de 77 700 € et bĂ©nĂ©ficier de l’abattement forfaitaire reprĂ©sentatif des charges de 50€. Seules les chambres d’hĂŽtes restaient soumises au seuil de 188 700 € et Ă  l’abattement forfaitaire de 71€.

 

Il prĂ©voyait Ă©galement un rĂ©gime incitatif pour les locaux meublĂ©s de tourisme situĂ©s dans les territoires en dĂ©ficit d’offre touristique. Les contribuables ayant rĂ©alisĂ© moins de 50 000 € de chiffres d’affaires pouvaient, dans ce cadre, bĂ©nĂ©ficier d’un abattement supplĂ©mentaire de 21%, portant l’abattement global Ă  71%.

 

Au SĂ©nat quatre amendements ont Ă©tĂ© adoptĂ©s contre l’avis du gouvernement prĂ©voyant une nouvelle catĂ©gorie au sein du rĂ©gime “micro-BIC” concernant les locaux meublĂ©s de tourisme pour lesquels un abattement de 30% s’appliquerait, retenu dans un plafond de 15000 €.

 

Ces amendements ont pour effet d’aligner le rĂ©gime fiscal des meublĂ©s de tourisme sur celui du rĂ©gime du “micro-foncier” applicable aux locations nues.

 

Ils instaurent Ă©galement un abattement supplĂ©mentaire de 21% (abattement de 51% dans la limite de 15000€ du chiffre d’affaires HT) lorsque les locaux louĂ©s ne sont pas situĂ©s dans une zone tendue.

 

Selon la presse, le maintien de ces amendements dans le texte dĂ©finitif relĂšve d’une erreur matĂ©rielle et Bercy pourrait prendre une instruction fiscale qui permettrait aux contribuables de bĂ©nĂ©ficier des dispositions antĂ©rieures pour les dĂ©clarations de revenus de 2023.

 

L’article 51 proroge le rĂ©gime particulier applicable aux plus ou moins-values rĂ©alisĂ©es par les sociĂ©tĂ©s passibles de l’IS lors de la cession de locaux professionnels transformĂ©s en logements ou de terrains Ă  bĂątir sur lesquels sont construits des logements.

 

Pour rappel l’article 210 F du CGI prĂ©voit un rĂ©gime d’imposition au taux rĂ©duit d’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s de 19% des plus-values rĂ©alisĂ©es par une personne morale  soumise Ă  l’IS dans les conditions de droit commun lors de la cession de locaux Ă  usage de bureau ou Ă  usage commercial.

 

Ce taux s’applique aussi aux plus-values nettes rĂ©alisĂ©es par une telle personne morale lors de la cession de locaux Ă  usage industriel intervenant Ă  compter du 1er janvier 2017 ou lors de la cession de terrains Ă  bĂątir intervenant Ă  compter du 1er janvier 2018.

 

Le bĂ©nĂ©fice de cette imposition est conditionnĂ© au fait que le cĂ©dant soit une personne morale soumise Ă  l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s dans les conditions de droit commun et que le cessionnaire soit une personne morale .

 

Il faut en outre que le cessionnaire s’engage : 

  • Soit Ă  transformer les locaux acquis en locaux destinĂ©s Ă  l’habitation dans un dĂ©lai de 4 ans fixĂ© Ă  compter de la date de clĂŽture de l’exercice au cours duquel l’acquisition est intervenue ;
  • Soit, en cas d’acquisition de terrains Ă  bĂątir, Ă  y construire des locaux Ă  usage d’habitation dans ce mĂȘme dĂ©lai.

 

En cas de non-respect de l’engagement par le cessionnaire, celui-ci s’expose Ă  une amende Ă©gale au montant de l’économie d’impĂŽt rĂ©alisĂ©e par le cĂ©dant.

 

Depuis le 1er janvier 2019, le bénéfice de ce régime est réservé aux cessions de biens situées dans des zones tendues.

 

Ce dispositif est prorogĂ© par la loi de finances 2024 et s’appliquera : 

  • Aux cessions Ă  titre onĂ©reux rĂ©alisĂ©es jusqu’au 31 dĂ©cembre 2026 ;
  • Aux cessions Ă  titres onĂ©reux rĂ©alisĂ©es aprĂšs le 31 dĂ©cembre 2026 si une PUV ou une PSV a Ă©tĂ© conclue au plus tard Ă  cette date et si la cession a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e au plus tard 2 ans aprĂšs la date de la promesse.

 

La loi de finances pour 2024 amĂ©nage Ă©galement la condition tenant Ă  l’engagement du cessionnaire en prĂ©voyant que cette condition est rĂ©putĂ©e satisfaite lorsque le cessionnaire s’engage Ă  rĂ©aliser des locaux dont la surface habitable reprĂ©sente au moins 75% de la surface totale mentionnĂ©e sur le permis de construire du programme immobilier ou sur la dĂ©claration prĂ©alable de travaux.

 

Dans cette hypothĂšse le taux d’IS de 19% s’applique Ă  la part de la plus-value Ă©gale au produit de cette derniĂšre par le rapport entre la surface habitable et la surface totale des locaux ainsi transformĂ©s.

 

Le dĂ©lai de 4 ans est portĂ© Ă  6 ans pour les opĂ©rations d’amĂ©nagement crĂ©ant une emprise au sol supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  20 000 m2, cet amĂ©nagement s’appliquant aux cessions intervenues Ă  compter du 1er janvier 2024.

 

L’article 94 met en place des seuils spĂ©cifiques pour les exonĂ©rations de plus-values professionnelles des petites entreprises.

 

Pour rappel l’article 151 septies du CGI prĂ©voit une exonĂ©ration des plus-values professionnelles en cas de cession d’un Ă©lĂ©ment d’actif immobilisĂ© lorsque l’entreprise ne dĂ©passe pas certains seuils de chiffre d’affaires.

 

Cette exonĂ©ration est rĂ©servĂ©e aux entreprises qui relĂšvent de l’impĂŽt sur le revenu : les entreprises individuelles et les sociĂ©tĂ©s ou groupement relevant du rĂ©gime d’imposition des sociĂ©tĂ©s de personnes.

 

L’exonĂ©ration concerne les plus-values nettes dĂ©terminĂ©es aprĂšs compensation des moins-values de mĂȘme nature, Ă©tant prĂ©cisĂ© que lorsque les biens entrent dans le champ d’application du A de l’article 1594-0 G du CGI (en particulier les terrains Ă  bĂątir), la plus-value rĂ©alisĂ©e Ă  l’occasion de leur cession n’entre pas dans la dĂ©termination de la plus-value exonĂ©rĂ©e.

 

Pour bĂ©nĂ©ficier de l’exonĂ©ration il faut que : 

  • L’activitĂ© soit de nature commerciale, industrielle, artisanale, libĂ©rale ou agricole et ĂȘtre exercĂ©e Ă  titre professionnel.
  • L’activitĂ© doit avoir Ă©tĂ© exercĂ©e pendant au moins 5 ans Ă  la date de la cession des Ă©lĂ©ments d’actifs.
  • Les recettes annuelles hors taxes ne doivent pas dĂ©passer certains seuils : 
    • L’exonĂ©ration est totale lorsque les recettes sont infĂ©rieures ou Ă©gales Ă  : 
      • 250 000 € s’il s’agit d’une entreprise dont le commerce principal est de vendre des marchandises, objets, fournitures et denrĂ©es Ă  emporter ou Ă  consommer sur place ou de fournir le logement, Ă  l’exclusion de la location directe ou indirecte de locaux d’habitation meublĂ©s ou destinĂ©s Ă  ĂȘtre louĂ©s meublĂ©s.
      • 90 000 € s’il s’agit d’autres entreprises non agricoles ou titulaires de bĂ©nĂ©fices non commerciaux.
    • L’exonĂ©ration est partielle lorsque les recettes sont supĂ©rieures Ă  250 000 € et infĂ©rieures Ă  350 000 € pour les premiĂšres entreprises ou supĂ©rieures Ă  90 000 € et infĂ©rieures Ă  126 000 € pour les secondes.

 

L’exonĂ©ration concerne les transmissions Ă  titre gratuit ou onĂ©reux.

 

La loi de finances modifie ces derniers seuils en portant Ă  350 000 € le seuil pour l’exonĂ©ration totale et 450 000 € pour l’exonĂ©ration partielle.

 

Dans ce dernier cas, le montant exonĂ©rĂ© est dĂ©terminĂ© en appliquant au montant de la plus-value rĂ©alisĂ©e un taux Ă©gal au rapport entre, au numĂ©rateur, la diffĂ©rence entre 450 000 € et le montant des recettes et, au dĂ©nominateur, le montant de 100 000 €.

 

Ces dispositions s’appliquent aux cessions rĂ©alisĂ©es Ă  compter du 1er janvier 2023.

 

  1. Plus-values des particuliers

 

L’article 9 proroge et amĂ©nage les rĂ©gimes d’exonĂ©ration au titre du logement social.

 

Pour rappel l’article 150 U II 7° du CGI prĂ©voit, sous conditions, une exonĂ©ration temporaire en matiĂšre de plus-values immobiliĂšres des particuliers lors des cessions d’immeubles bĂątis ou non bĂątis.

 

Lorsque la cession est rĂ©alisĂ©e Ă  un organisme en charge du logement social qui s’engage, par une mention portĂ©e dans l’acte authentique d’acquisition Ă  rĂ©aliser et Ă  achever des logements sociaux ou des logements faisant l’objet d’un bail rĂ©el solidaire dans un dĂ©lai de 10 ans Ă  compter de l’acquisition.

 

Lorsque la cession est rĂ©alisĂ©e Ă  tout autre cessionnaire qui s’engage, par une mention portĂ©e dans l’acte authentique d’acquisition, Ă  rĂ©aliser et Ă  achever des logements sociaux ou des logements faisant l’objet d’un bail rĂ©el solidaire dans un dĂ©lai de 4 ans Ă  compter de la date d’acquisition.

 

L’exonĂ©ration est calculĂ©e au prorata de la surface habitable des logements sociaux que le cessionnaire s’engage Ă  rĂ©aliser et Ă  achever par rapport Ă  la surface totale des constructions mentionnĂ©es dans le permis de construire.

 

L’exonĂ©ration est totale pour les organismes en charge du logement social lorsque le prorata dĂ©passe 80%.

 

Le non-respect de l’engagement de rĂ©alisation et d’achĂšvement des logements sociaux dans le dĂ©lai de 4 ou 10 ans selon le cas emporte l’application au cessionnaire d’une amende Ă©gale Ă  10% du prix de cession. L’amende est due par le cessionnaire ; en cas de non-respect de l’engagement du cessionnaire, l’exonĂ©ration reste acquise au cĂ©dant.

 

En cas d’absorption de la sociĂ©tĂ© acquĂ©reuse, l’engagement par le cessionnaire n’est pas rompu lorsque la sociĂ©tĂ© absorbante s’engage dans l’acte de fusion Ă  se substituer Ă  la sociĂ©tĂ© absorbĂ©e pour le respect de l’engagement. Le non-respect de l’engagement par la sociĂ©tĂ© absorbante entraĂźne l’application de l’amende.

 

Cette exonĂ©ration s’applique aux cessions rĂ©alisĂ©es jusqu’au 31 dĂ©cembre 2023.

 

La loi de finances pour 2024 proroge ce dispositif aux cessions rĂ©alisĂ©es jusqu’au 31 dĂ©cembre 2025.

 

La loi de finances prĂ©cise les caractĂ©ristiques des immeubles qui doivent ĂȘtre rĂ©alisĂ©s et achevĂ©s et l’affectation des logements.

 

Les cessionnaires doivent ainsi s’engager dans un dĂ©lai de 4 ou 10 ans : 

  • A la construction, le cas Ă©chĂ©ant Ă  la dĂ©molition des constructions existantes suivie d’une reconstruction, Ă  la rĂ©habilitation complĂšte de ces derniĂšres concourant Ă  la production d’immeubles neufs ou Ă  la rĂ©habilitation lourde de ces derniĂšres.
  • et Ă  l’achĂšvement d’un ou de plusieurs bĂątiments collectifs dont le gabarit est au moins Ă©gal Ă  75% du gabarit maximal autorisĂ© tel qu’il rĂ©sulte de l’application des rĂšgles du PLU ou d’un document d’urbanisme en tenant lieu.
  • ainsi qu’à l’affectation, dĂšs leur achĂšvement, d’un prorata de la surface habitable que le cessionnaire s’est engagĂ© Ă  affecter Ă  des logements sociaux ou intermĂ©diaires par rapport Ă  la surface totale des constructions du programme immobilier.

 

Il est Ă©galement prĂ©vu que lorsque les biens ou les droits sont situĂ©s dans une commune oĂč le quota de logements sociaux de 20 ou 25% n’est pas respectĂ©, le cessionnaire s’engage Ă©galement Ă  ce que la part de surface habitable de logements sociaux reprĂ©sente un seuil minimal de 25% de la surface totale des constructions du programme immobilier.

L’exonĂ©ration est calculĂ©e au prorata de la surface habitable que le cessionnaire s’est engagĂ© Ă  affecter Ă  des logements sociaux ou intermĂ©diaires par rapport Ă  la surface totale des constructions du programme immobilier.

 

Elle est totale pour les organismes en charge du logement social lorsque le prorata dépasse 80%.

 

La loi de finances pour 2024 aménage également les sanctions : 

  • En cas de fusion de sociĂ©tĂ©s, le non-respect de l’engagement par la sociĂ©tĂ© absorbante entraĂźne l’application Ă  cette sociĂ©tĂ© de l’amende prĂ©vue pour le cessionnaire.
  • En cas d’acquisitions successives, le non-respect de l’engagement par le nouvel acquĂ©reur entraĂźne l’application Ă  celui-ci de l’amende.

 

Ce rĂ©gime Ă©tant attachĂ© Ă  la personne du cessionnaire, la reprise de ses engagements par un nouvel acquĂ©reur n’est autorisĂ© que si le nouvel acquĂ©reur est lui-mĂȘme Ă©ligible Ă  ce rĂ©gime.

 

Ces amĂ©nagements s’appliquent aux cessions rĂ©alisĂ©es Ă  compter du 1er janvier 2024.

 

L’article 9 proroge et amĂ©nage Ă©galement l’exonĂ©ration des cessions rĂ©alisĂ©es au profit des collectivitĂ©s territoriales, de certains Ă©tablissements publics ou de certaines sociĂ©tĂ©s en vue de leur cession Ă  un organisme en charge du logement social.

 

Pour rappel l’article 150 U 8° du CGI prĂ©voit une exonĂ©ration temporaire en matiĂšre de plus-values immobiliĂšres en faveur des cessions de biens immobiliers rĂ©alisĂ©es par des particuliers au profit d’une collectivitĂ©, de certains Ă©tablissements publics ou sociĂ©tĂ©s en vue de la cession ultĂ©rieure des biens concernĂ©s Ă  un organisme en charge du logement social.

 

L’exonĂ©ration est conditionnĂ©e Ă  ce que le bien soit revendu Ă  un organisme en charge du logement social dans un dĂ©lai d’1 an suivant son acquisition ; dĂ©lai portĂ© Ă  3 ans pour les cessions rĂ©alisĂ©es par un Ă©tablissement public foncier.

 

Le bĂ©nĂ©fice de l’exonĂ©ration est Ă©galement conditionnĂ© Ă  l’engagement par l’organisme en charge du logement social acquĂ©reur de rĂ©aliser et d’achever des logements sociaux ou des logements faisant l’objet d’un bail rĂ©el solidaire dans un dĂ©lai de 10 ans Ă  compter de la date d’acquisition.

 

L’exonĂ©ration est calculĂ©e au prorata de la surface habitable des logements sociaux destinĂ©s Ă  ĂȘtre construits ; elle est totale lorsque le prorata dĂ©passe 80%.

 

En cas de non-respect de l’engagement de revente, le cessionnaire est tenu de reverser Ă  l’Etat le montant de l’impĂŽt dĂ» au titre de la plus-value immobiliĂšre initialement exonĂ©rĂ©e.

 

En cas de non-respect de l’engagement d’achĂšvement des logements au terme du dĂ©lai de 10 ans, l’organisme en charge du logement social est redevable de l’amende.

 

La loi de finances pour 2024 proroge ce dispositif aux cessions rĂ©alisĂ©es jusqu’au 31 dĂ©cembre 2025.

 

Elle amĂ©nage Ă©galement ses conditions, en prĂ©voyant dĂ©sormais que les cessionnaires doivent s’engager personnellement, par une mention portĂ©e dans l’acte authentique d’acquisition, dans un dĂ©lai de 10 ans Ă  compter de la date d’acquisition : 

  • Ă  la construction, le cas Ă©chĂ©ant Ă  la dĂ©molition des constructions existantes suivie d’une reconstruction, Ă  la rĂ©habilitation complĂšte de ces derniĂšres concourant Ă  la production d’immeubles neufs ou Ă  la rĂ©habilitation lourde de ces derniĂšres.
  • et Ă  l’achĂšvement d’un ou plusieurs bĂątiments d’habitation collectifs dont le gabarit est au moins Ă©gal Ă  75% du gabarit maximal autorisĂ© tel qu’il rĂ©sulte de l’application des rĂšgles du PLU ou d’un document d’urbanisme en tenant lieu.
  • ainsi qu’à l’affectation Ă  du logement social, du logement faisant l’objet d’un bail rĂ©el solidaire ou Ă  du logement intermĂ©diaire, dĂšs leur achĂšvement, d’un prorata de la surface habitable des logements ainsi rĂ©alisĂ©s ou rĂ©habilitĂ©s par rapport Ă  la surface totale des constructions du programme immobilier.

 

Lorsque les biens ou les droits sont situĂ©s dans une commune oĂč le quota de logements locatifs sociaux de 20 ou 25 % n’est pas respectĂ©, le cessionnaire doit Ă©galement s’engager Ă  ce que la part de surface habitable de logements sociaux reprĂ©sentent un seuil minimal de 25% de la surface totale des constructions du programme immobilier.

 

L’exonĂ©ration est calculĂ©e au prorata de la surface habitable des logements sociaux ou intermĂ©diaires destinĂ©s Ă  ĂȘtre construits ou des surfaces destinĂ©es Ă  ĂȘtre affectĂ©es Ă  de tels logements. Elle est totale lorsque le prorata dĂ©passe 80%. 

 

Ces exonĂ©rations ne s’appliquent pas aux cessions d’immeubles, de parties d’immeubles ou de droits relatifs Ă  ces immeubles, dĂšs lors que ces biens sont situĂ©s dans un des quartiers prioritaires de la politique de la ville pour lequel une convention pluriannuelle de renouvellement urbain a Ă©tĂ© conclue dans le cadre du nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) entre l’agence nationale pour la rĂ©novation urbaine (ANRU) et les collectivitĂ©s territoriales, les EPCI compĂ©tents et les organismes publics ou privĂ©s qui y conduisent des opĂ©rations concourant au renouvellement urbain.

 

Enfin, l’article 9 de la loi de finances pour 2024 prĂ©voit la mise en place d’un nouvel abattement temporaire.

 

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