En portant un regard bienveillant, voire amusé sur sa production actuelle mais aussi passée, l’artiste tente de faire dialoguer dans cette exposition des pièces réalisées sur une période de plus de vingt ans avec l’intention, non pas d’en dégager de quelconque certitudes théoriques, ni même de gloser sur la manière dont celles-ci se réactivent en fonction du contexte de monstration, mais plutôt avec l’envie simple de prendre la main du regardeur pour l’inviter à une flânerie poétique en sa compagnie.

Ici, Yann Dumoget postule l’artiste et l’amateur d’art comme deux complices, initiés au même secret, celui de la certitude que l’art les dépasse tous les deux. L’artiste plus encore sans doute, car affublé de ce handicap paradoxal, de cette lucidité vertigineuse consistant à savoir pertinemment qu’il n’est que l’instrument de quelque chose de plus grand, de plus admirable que lui, le jouet de cette inspiration qu’il suit jour après jour sans savoir où elle va, sans parfois même la rattraper… 

 

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